Je suis peut-être asociable ?
Ce matin le ciel était encore bien bleu, je marchais d'un pas presque léger, je lève la tête et j'aperçois des lignes blanches partout sur ce ciel bleu, des limites à ne pas franchir ?
C'est à peu près à ce moment là que je reçois un sms : " J'ai le sentiment que notre amitié s'est conjuguée au passé..."
Un bel arbre me fait de l'oeil, son visage est si doux :
Je réponds :" Peut-être...j'avoue que tu m'as déstabilisée plusieurs fois. Je ne sais pas quoi penser. Et puis notre rythme effréné n'arrange rien. "
"Déstabilisée à cause de quoi ? "
"Compliqué d'expliquer cela par sms. Cet été quand j'ai eu l'impression que tu étais fâchée parce que je ne pouvais pas te dire mes dates de vacances, ( quand je t'ai dit que je ne savais pas si je pourrais venir chez toi arroser ton jardin en ton absence), quand je ne savais pas te dire si je serais présente au barbecue. Puis à Noël quand tu m'as bien fait remarquer que tu n'étais pas fonctionnaire toi ! "
"Oui en effet mais je suis la seule à téléphoner... J'étais pas fâchée je souhaitais juste une réponse, pour moi c'était réglé, on en a discuté... Pour Noël c'était une grosse blague... Je suis désolée que ta susceptibilité nous amène à ce constat."
Je ramasse, au sens propre comme au figuré :" C'est pas ça l'amitié tu sais. Je sais que pour toi c'est l'inconnue mais c'est pas à sens unique, c'est comme l'amour. je suis désolée. Prends soin de toi et des tiens. Bonne route ."
Ah bon ? Je n'ai donc pas donné ? Et je ne sais pas ce que c'est que l'amitié ni l'amour d'ailleurs... Et je suis trop suceptible donc !
Je réponds : "Je ne suis pas téléphone, avec personne, tu le sais bien. Téléphoner à quelqu'un est difficile pour moi. J'ai touours peur de déranger. A Noël, je n'ai pas pris ça pour une blague. Tu étais la énième personne à me faire une remarque de ce genre. Venant de ta part j'ai été étonnée. Je pensais juste qu'on aurait moins de mal à se voir puisque j'étais plus disponible. Tu paraissais tellement occupée que je t'ai laissée vivre c'était sûrement une erreur de compréhension alors ."
Première pervenche !
être à l'écoute ? Avec une oreille pareille ça doit être plus facile !
"Ok" " En effet on ne voit pas du tout les choses de la même manière. C'est pas grave, on n'est pas obligée de se forcer à rester en contact."
Ça c'est dit ! Changement de route au prochain croisement !
je réponds :" Toi tu es carrée. C'est noir ou c'est blanc. Moi, je suis plus dans l'émotion ce qui me vaut des sales tours. Et c'est vrai que nous n'avons pas les mêmes besoins. Je ne sais qu'une chose, je ne veux pas de prise de tête, la vie est trop courte. "
J'ai essayé de me perdre dans la forêt mais j'ai retrouvé un chemin connu :
Et puis on m'observait encore :
et encore :
Petite ronde joyeuse autour de l'eau !
Non, je ne vais pas culpabiliser, dans une relation on est deux, alors pourquoi serait-ce forcément de ma faute ?
Une île !!!!
J'aime regarder la surface de l'eau ! On y voit toujours de jolis reflets ! Plus jolis que le reflet de nos pensées.
Encore une ronde !
échassiers !
Stries mordorées :
Il est drôle lui, avec son nez à la retroussette, il me donne le sourire !
Cercle vicieux ?
deux heures plus tard elle m'envoyait ceci :
"Oui on est très différentes finalement et si notre relation est réciproquement prise de tête, c'est qu'elle doit se terminer, tu as raison. En tout cas je suis très heureuse de t'avoir rencontrée, j'ai passé de supers moments avec toi autant à l'école que dans le privé."
"Je te souhaite très sincèrement de te sortir de tes démons du passé et d'avancer selon tes envies et tes besoins. je garde un souvenir de nos moments partagés. Plein de courage pour tes parents aussi. Je t'embrasse fort."
Voilà, une realtion amicale qui se termine en queue de poisson !
Mes démons ? Elle y va fort quand même !
Mon Grand m'avait prévenue dès le début:" Cette fille elle est bizarre, méfie toi..."
Une amitié qui a commencé en fanfare ! C'était carrément fusionnel ! On se voyait toutes les semaines, on se parlait tous les jours. Elle avait besoin de moi, besoin de me voir, besoin de parler, besoin d'aide, besoin de m'aider même si parfois elle me jugeait et me dictait ce que je devais faire. " Tu sais ce que j'en pense ! Tu devrais voir quelqu'un ! Ce sont tes choix mais qu'est-ce que 50 € par mois pour te sentir mieux ? " Et son regard qui en disait long quand elle jugeait mes priorités, acheter un lave-linge, faire quelques travaux dans la maison, aider ma fille qui changeait de logement . " tu as tes priorités !" Me disait la fille qui n'avait plus de travail, plus de revenus, un crédit maison à payer et une voiture neuve à revendre car elle ne lui plaisait pas et que son conjoint en avait acheté une autre sans vendre la première.
Et donc, il parait que c'était seulement dans un sens notre amitié ? Qui a relu ses dossiers pour le concours, qui lui a donné des pistes, retravaillé ses dossiers pour les oraux ? Qui lui amenait des légumes du jardin ? Qui lui a concocté un repas complet pour son anniversaire ? Et puis tout le reste ...
Finalement je retombe toujours dans le même schéma, je suis vénérée, je suis indispensable, on me complimente, on m'admire puis quand on a obtenu ce qu'on voulait, ou lorsque je ne correspond plus à ce qu'on attendait, on me culpabilise, on me fait croire que tout est de ma faute .
Moi, j'avais l'impression qu'en amitié rien ne devait être calculé. Apparemment je me suis encore trompée !
C'est bien compliqué les relations humaines ... je crois que décidemment j'aime ma solitude.
Je n'ai rien répondu aux deux derniers messages... Que répondre ?